A PROPOS
Nous construisons les villes. Au-delà de leur structure de béton et d'acier, elles sont le reflet de nos désirs, de nos cultures, de nos mémoires...
Nous les habitons, imprégnons le tissu urbain de nos choix, nos actions, nos peurs, nos expériences. Puis, elles nous absorbent, acquérant une identité propre, née de nos histoires entrelacées, et deviennent des sculptures vivantes avec lesquelles nous entrons en résonance. Chacun se nourrit de fragments de l'autre et développe un sentiment d'appartenance. Les villes finissent par nous habiter.
Quelle part de nous occupent-elles?
Quelle part de nous s'inscrit en elles?
Existe-t-il un moment où l'un n'est pas encore empreint de l'autre, un endroit où chacun ignore ce qu'il va emprunter à l'autre?
Si un tel espace existait, serait-il un territoire vierge ou un simple instant suspendu, un seuil avant l’inévitable fusion ? Un lieu où rien n’a encore été défini, où les formes restent latentes, où l’écho de la ville n’a pas encore inscrit sa marque.
Peut-être un interstice dans l’histoire, un fragment d’oubli entre deux constructions, un repli temporaire de la mémoire collective.